Renc
ontres


Philippe Dufieux

Du Grand théâtre à l'Opéra Nouvel, retour sur un naufrage patrimonial.

Vingt ans après l’inauguration de l’Opéra Nouvel à Lyon, les avis restent partagés quant à la nature et la qualité d’une intervention qui, d’un projet de restauration, a conduit à la destruction de l’un des témoins majeurs de l’architecture des théâtres en France sous la Restauration, élevé entre 1828 et 1830 par les architectes Antoine-Marie Chenavard et Jean Pollet.

Véritable naufrage patrimonial ou symbole de la renaissance de la cité rhodanienne à l’orée du troisième millénaire, l’Opéra Nouvel inaugure, au début des années 1990, un type d’intervention dont l’arrogance artistique vise à dénier aux monuments leurs qualités propres dans une idée équivoque, promise pourtant à une longue postérité, selon laquelle l’architecture contemporaine assurerait en réalité le futur des monuments.

Philippe Dufieux enseigne à l’ENSAL au sein du champ disciplinaire Histoire et cultures architecturales. Il est en parallèle chercheur au Lyon Architecture Urbanisme Recherche (EVS-LAURE - UMR CNRS 5600) et chercheur associé au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA - UMR 5190). Correspondant de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, ancien président de la Société d’histoire de Lyon, ses recherches portent principalement sur l’histoire de l’art à Lyon aux 19e et 20e siècles.
Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages parmi lesquels
- Le mythe de la primatie des Gaules. Pierre Bossan (1815-1888) et l'architecture religieuse en Lyonnais au 19e siècle.
- Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) de Tony Garnier à Louis Bertola.
- Louis Bouquet (1885-1952). Le peintre, le poète et le héros.
- Les Maisons de Georges Adilon. Projets et réalisations 1960-1990.
- Habiter un immeuble dans le Rhône. Du logement pour tous aux nouveaux modes d’habiter 1945-2015.
- En 2008, il a assuré la codirection du colloque international Tony Garnier, la Cité industrielle et l’Europe, publié l’année suivante.

Cette conférence fait écho à la publication de l’ouvrage Antoine-Marie Chenavard (1787-1883) architecte lyonnais aux Presses universitaires de Rennes.