La thèse
Guy Rottier, architecte multiple, aux confluences de l'architecture, de l'art et du design, est mal connu. Cette thèse vise à présenter un éclairage inédit sur une pratique architecturale originale capable de faire un lien dans une période marquée par la contradiction que fut celle des années 60 et 70.
Guy Rottier (1922-2013) est à plus d'un titre aux périphéries de l'art, du design et de l'architecture par l'expérimentation et par un certain intérêt pour le bricolage. D'apparence dérisoire et critique, on retrouve pourtant une œuvre théorique et construite aux origines de la critique du modernisme. En effet, poursuivant une période intense de construction dans la région de Nice, l'architecte s'intègre dans une floraison de débats et de groupes, qui par la logique des réseaux permettrait une mise en perspective d'un type d'architectes français qui ont contribué à faire évoluer la profession et d'établir un regard plus juste sur des notions d'utopie, d'avant-garde ou de critique.
Cette thèse cherche ainsi à établir le premier recensement de son œuvre construite, entre 1956 et 1976, de la relier avec toute une génération qualifiée de « modernité critique »(Bonillo). Ce travail se poursuit en proposant une étude de cette présence de l'architecte dans plusieurs groupes fondés dans les années 60 comme « l'École de Nice » regroupant plusieurs artistes internationaux en lien avec Nice (Arman, César, Ben Vautier, Bernar Venet par exemple) et de son activité dans un groupe de réflexion caractéristique des débats en France et en Europe durant cette période sur l'avenir de la ville, le Groupe Internationale d'Architecture Prospective (1965) autour du critique d'art Michel Ragon.
Inscrit à l’Université Lumière Lyon 2, Thomas Gluckin est encadré par Philippe Dufieux (EVS-LAURe). Sa thèse est rattachée à l’École doctorale 483 Sciences sociales, discipline Histoire de l’art.
La soutenance se déroule le 16 décembre 2025 à 14h à la Maison internationale des langues et des cultures – MILC (Salle 308, 35 rue Raulin 69007 Lyon).
Le jury
- Cornelia Escher, maîtresse de conférences à la Kunstakademie de Düsseldorf
- Hélène Jannière, professeur à l’Université Rennes 2
- Simon Texier, professeur à l’Université de Picardie Jules Verne
- Anna Lisa Viati Navone, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles, rapporteur
- Jean-Louis Violeau, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, rapporteur
- Philippe Dufieux, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon, directeur de thèse