Le projet présenté
Pour l'édition 2024, le projet « fragments de vérité » s’installe sur la place d’Albon, une place du quartier de la Presqu’île à la jonction des 1er et 2e arrondissements de Lyon.
Le projet cherche à renforcer les parcours existants sur la place d’Albon, récemment devenue piétonne, en accentuant les îlots de végétation qui structurent l’espace. Pour ce faire, des parois de longueurs variables ont été conçues, formant ainsi un labyrinthe conduisant au cœur de la place tout en le dissimulant. Ces parois en bois ornées de tissus blancs jouent simultanément le rôle d’écrans et de parois lumineuses. L’intention est de sublimer la nature en capturant les ombres générées par la lumière filtrant à travers les arbres. L’éclairage émane de spots positionnés dans les bassins, notamment avec des lumières froides, afin de créer un contraste visuel avec le centre de la place et ses teintes chaudes. La lumière projette et déforme mais sa nature n’est pas masquée. L’intériorité est extérieure pour les parois et offrent à voir sa structure. Elles visent à valoriser les trajets existants et à créer une expérience immersive menant au cœur de l’espace public.
Au centre de ce dispositif de parois lumineuses se trouve un mystérieux objet. Le chemin vers cet objet intrigant est guidé par les parois, mais sans tout à fait donner la possibilité de l’atteindre. Des fentes et ouvertures offriront ainsi plusieurs points de vue sur l’intérieur, assouvissant ainsi la curiosité de chacun. On y découvre un monde à part, une infinité de lumière (lampe de chevet, miroirs, lumières suspendues) organisées dans un ensemble lumineux fascinant. C’est l’accumulation, la répétition de ces objets qui crée la fascination. La multiplication des sources lumineuses, accentuée par les miroirs, participe quant à elle à l’impression d’infini.
Projet conçu par Ninon Botella, Esther Boulou, Emma Casiez, Marie Doucelin, Elsa Durand, Naïla El Mahjoubi, Johanna Gaffiot, Marine Gilbert, Manon Jouillerot, Maxime Karbowiak, Noémie Losio, Tom Sessiecq, Emma Sobrido.
Équipe pédagogique : Christophe Gonnet et Laurent Pernel, enseignants ENSAL. Julien Alexandre, Grands Ateliers. Intervenant extérieur : Bruno Vincent, ancien Grands Ateliers.
Partenaires : Grands Ateliers, Entreprise WE-EF.
« La lumière : créer dans l’espace public »
Ces projets sont issus de l'intensif de licence 2 « La lumière : créer dans l'espace public ».
Cet enseignement vise à confronter chaque étudiant aux enjeux et conditions d’une œuvre artistique dans l’espace public urbain en mobilisant tous les outils du projet.
Confrontés aux complexités d’un site urbain, aux responsabilités de s’inscrire dans un événement public de grande ampleur et aux aléas climatiques de fin d’automne, les étudiants travaillent en groupes de projet. Démarche artistique, matérialité des œuvres, singularités plastiques et techniques, et recherche d’ambiances, sont autant de critères à développer, en croisement avec les apprentissages du champ STA CIMA.
Équipe pédagogique
Christophe Gonnet, Laurent Pernel, Chantal Dugave.

Les projets présentés en 2023
Bouquet Final
Le projet est une sculpture reprenant un bouquet de fleurs illuminé en contre-plongée, projetant des couleurs sur toute la hauteur du mur derrière elle. Cette oeuvre est inspirée des fleurs du jardin botanique voisin de la place Sathonay, et a pour but de créer une projection de lumière qui vient dépasser la hauteur initiale du bouquet pour faire oeuvre sur l'entièreté du mur contre lequel elle se trouve. Elle se situe au 6 rue Pierre Poivre, et peut être observée depuis le centre de la place Sathonay. La volonté était de créer un jeu de lumières et de couleurs, tenant sur une structure légère afin que la structure puisse évoluer et bouger avec peu de vent, faisant un mouvement sur le mur.
Projet conçu par Loïc Ferlicot, Victor Léouffre et Iris Perriat.
Les opposés s’attirent
Le projet se présente au visiteur sous la forme d’un monolithe, sombre, horizontal, en suspension au-dessus du sol. Composé d’un ensemble dense de tubes de différents diamètres, il est fracturé en deux parties légèrement écartées l’un de l’autre. De cette fracture jaillit une intensité de lumière exprimant une énergie intérieure. Qu’il s’agisse d’une machine futuriste, d’un instrument de haute technologie ou encore de l’intérieur d’une matière en fusion la lumière est le coeur de notre projet. De nature chaude, scintillante, rythmée de pulsations, ou de variations d’intensités, elle exprimera comment, parfois les opposés s’attirent.
Projet conçu par Rosabelle Retière, Tom Soulé-Beaud, Ariane Daval.
Les expérimentations étudiantes
Chaque année depuis plus de 15 ans, les Grands Ateliers initient le concours des « Expérimentations étudiantes » de la Fête des Lumières. Pour les centaines d’étudiants qui y participent, en solo ou en groupe, c’est l’occasion d’aborder de façon créative la lumière comme matière, d’ouvrir l’imagination et de concevoir un dispositif en milieu urbain.
Ces expérimentations leur permettent de se confronter aux matériaux, à la construction et aux contraintes de terrain. Les étudiants, par leur engagement et leurs idées, osent des installations. Leurs identités, aisément repérables avec leur côté expérimental, jouent avec plaisir de l’étonnement du public.