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JOURNÉE D’ÉTUDES / Les limites comme ressources
11.05. 9h-18h. Amphi

Le domaine d’études de master Paysages habités et architecture en situation – PHAS organise une journée d’études le 11 mai de 9h à 18h en Amphi. Cette journée a pour thématique Les limites comme ressources, agir dans un monde fini ? et pour but l’échange et le croisement des regards sur un sujet d’actualité. Cette journée est aussi l’occasion de convier un grand témoin, cette année les étudiants ont invité Jérémy Cheval, chercheur et coordinateur du pôle formation à l’École urbaine de Lyon.

Dans le cadre du séminaire de master 2 du domaine d'étude Paysages habités et architecture en situation – PHAS organisé par les étudiants, ils proposent d'engager une réflexion sur les limites pour réinterroger notre relation avec le monde.
Les trois définitions du "monde fini" (ressources épuisées, monde figé, et monde connu) seront des pistes de recherche. Les contributions s'appuieront sur les multiples interprétations de la notion de limite, situées par des exemple précis. Ainsi que leurs différents usages dans les modalités de l'action (champs d'observation, outils de conception relationnelle, support de processus d'action transversale) par le prisme de l'architecture, du paysage ou du territoire, ainsi que sur les éventuelles critiques et remise en questions.

Monde fini (expression)

"Ensemble nous décidons que la Terre est un seul et petit jardin." extrait de Thomas et le voyageur. Nous devons désormais penser notre planète comme un vaste jardin dont nous avons la charge."
Gilles Clément
Le jardin en mouvement.

"Le monde fini commence" déclare Paul Valéry en 1931. Son "pessimisme", plaît, choque, préoccupe ses contemporains. C'était il y a bientôt un siècle. Le monde fini qu'il décrit est un monde étendu, où tout a été exploré, délimité, approprié, un monde connu? Alors, qu'est ce qu'un monde fini aujourd'hui ? Parlons-nous de la finitude des ressources ? Parlons-nous d'une nouvelle ère qui commence ? D'un changement de paradigme, un changement d'ethos (C. Younès) ? Parlons-nous de la fin de son expansion ?
Cette notion de monde fini fait écho à la question de limites. Les limites de notre monde sont-elles figées ? Sont-elles importantes à définir ou à redéfinir ? Nous vivons une époque aux multiples crises - écologiques, politiques, sociales, sanitaires, etc. - où la notion de limites, des limites de nos actions, est au cœur de nos débats actuels et nous permet de questionner notre rapport au monde. Il est alors important face à ces différents enjeux de les identifier, de les repenser. Comment les limites de ce monde fini peuvent-elles devenir des ressources ?

Limites (nom)

"La limite est en premier sens un chemin qui borde un domaine, mais aussi un chemin entre deux frontières, utilisant leurs extrémités pour frayer son chemin, ce qui rend le terme de la limite plus concret. Enfin la limite prend un sens plus abstrait, elle est ce vers quoi tend une chose. La limite, comme la frontière, renvoie donc à un troisième terme, celui d'horizon. L'horizon est ce qui borne la vue pour un sujet de point de vue de ce sujet. Mais si en ce sens l'horizon est une limite, il est aussi ce qui est au-delà de toute limite, qui indique les espaces voisins de l'horizon visuel."

Jérémy Cheval

Jérémy Cheval est chercheur et coordinateur du pôle formation, à l'École Urbaine de Lyon. Il a étudié l'architecture à Montpellier, en Irlande et en Chine. Il a travaillé à Shanghai dans des agences d'architecture et d'urbanisme, où il a vécu une dizaine d'années. Parallèlement, il a enseigné au College of Architecture and Urban Planning de Tongji où il a obtenu un doctorat en architecture sur les shikumen lilong en cotutelle avec l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Belleville. Ses recherches portent sur les processus de transformations (destructions/constructions) sociales et spatiales, de l'architecture et des espaces urbains en Chine. Il propose des recherches appliquées dans des sites où il engage différents intervenants.

Équipe pédagogique